L'identité et la culture organisationnelle comme sources de la surprise stratégique : Les leçons des échecs de la CIA

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2014

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Philippe Silberzahn et al., « L'identité et la culture organisationnelle comme sources de la surprise stratégique : Les leçons des échecs de la CIA », Annales des Mines - Gérer et comprendre, ID : 10670/1.rdb4qm


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Instituée en 1947 avec la mission d’éviter aux États-Unis un nouveau Pearl Harbour, la CIA a failli à cette mission en au moins quatre occasions majeures, et ce en dépit de ses ressources considérables. Comment est-ce possible ? Les chercheurs ayant étudié les surprises stratégiques ont développé diverses explications qui, tout en n’étant pas contradictoires les unes avec les autres ne sont pas en mesure d’expliquer le phénomène dans son ensemble. Or, depuis Max Weber, les chercheurs en sciences sociales savent que les régularités de comportement doivent être comprises en fonction de leur contexte culturel. Cet article part de l’observation que le renseignement est imprégné par les faits sociaux et qu’il est donc sous l’emprise de l’identité et de la culture de l’organisation. Il présente un modèle de surprises qui met l’accent sur la constitution interne d’un producteur de renseignement, la CIA, au travers de l’identité de ses analystes et des éléments de sa culture organisationnelle. Il suggère qu’en examinant ces caractéristiques endogènes de l’Agence, on peut comprendre comment les surprises stratégiques se produisent.

Identity and organizational culture as sources of a strategic surprise : Lessons to be learned from the CIA’s failuresSet up in 1947 to prevent another Pearl Harbor, the CIA failed on at least four major occasions in spite of the considerable means at its disposal. How was this possible ? Researchers who have studied strategic surprises have worked out explanations that, though not incompatible with each other, are unable to explain the full situation. Since Max Weber, social scientists know that regular behavior patterns are to be understood in relation to their cultural context. Because social facts are ingrained in the work of intelligence, the latter is under the sway of the organization’s identity and culture. On the basis of this initial observation, a paradigm of strategic surprises is presented that emphasizes how the internal organization of the producer of intelligence is shaped through the identity of its analysts and the traits of its organizational culture. By examining the CIA’s endogenous characteristics, we come to understand how such surprises happen.

Die CIA, die 1947 mit der Absicht gegründet wurde, den USA ein neues Pearl Harbour zu ersparen, ist mindestens mit vier wichtigen Vorhaben gescheitert, und dies trotz der beträchtlichen bereitgestellten Ressourcen. Wie konnte das passieren ? Die Forscher, die sich mit den strategischen Überraschungen befasst haben, kamen zu verschiedenen Schlussfolgerungen, die sich zwar nicht gegenseitig ausschlie en, aber auch nicht dazu geeignet sind, das Phänomen in seiner Gesamtheit zu erklären. Nun wissen die Soziologen seit Max Weber, dass regelmä ige Verhaltensweisen im Rahmen ihres kulturellen Kontextes verstanden werden müssen.Dieser Artikel geht von der Beobachtung aus, dass der Nachrichtendienst von gesellschaftlichen Fakten geprägt wird und damit unter dem Einfluss der Identität und Kultur der Organisation steht. Er schlägt ein Modell zum Thema der Überraschungen vor, das den Fokus auf den internen Aufbau eines Nachrichtendienstes, des CIA, lenkt, und stützt sich hierzu auf die Identität seiner Analysten und auf diejenige der Elemente seiner Organisationskultur. Er möchte zeigen, dass die Prüfung der endogenen Charakteristika der amerikanischen zentralen Nachrichtenbehörde dazu beitragen kann, die historischen strategischen Überraschungen zu verstehen.

Creada en 1947 con el objetivo de evitar un nuevo Pearl Harbour a los Estados Unidos, la CIA no ha cumplido esta misión en al menos cuatro ocasiones importantes, a pesar de sus recursos considerables. ¿Cómo es posible ? Los investigadores que han examinado las sorpresas estratégicas han desarrollado diversas explicaciones que, sin contradecirse mutuamente, no logran explicar el fenómeno en su totalidad. Sin embargo, desde Max Weber, los investigadores en ciencias sociales saben que las constantes de comportamiento deben entenderse en función de su contexto cultural.Este artículo parte del postulado según el cual la información está impregnada de los hechos sociales y, por tanto, está bajo la influencia de la identidad y la cultura de la organización. Se presenta un modelo de sorpresas que hace hincapié en la constitución interna de una agencia de inteligencia, la CIA, a través de la identidad de sus analistas y de los elementos de su cultura organizativa. También se sugiere que al examinar las características endógenas de la Agencia, se puede entender cómo se producen las sorpresas estratégicas.

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