La conception aristotélicienne de la sōphrosunē dans l’Éthique à Nicomaque et son arrière-fond platonicien

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2018

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Voula Tsouna, « La conception aristotélicienne de la sōphrosunē dans l’Éthique à Nicomaque et son arrière-fond platonicien », Revue de philosophie ancienne, ID : 10670/1.rdbwfq


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La présente étude suggère que l’analyse aristotélicienne de la sōphrosunē dans l’ Éthique à Nicomaque II 7 et surtout III 13-15 (ou : III x-xii) gagne à être comprise sous l’angle de son héritage platonicien et, en particulier, de l’examen de la conception de la sōphrosunē comme « science de la science » défendue par Critias dans le Charmide et de la définition de la sōphrosunē en termes de tripartition de la cité et de l’âme dans la République. La première partie présente les objections soulevées par Socrate contre la notion de la sōphrosunē comme science réflexive défendue par Critias dans le Charmide, et suggère comment Aristote pourrait avoir pris ces objections en compte. La deuxième partie discute quelques caractéristiques choisies de la sōphrosunē en République IV et soutient que cette dernière conception s’éloigne du Charmide mais se rapproche de la conception aristotélicienne de cette vertu. La troisième partie positionne la conception aristotélicienne de la sōphrosunē d’une part relativement à sa conception des vertus de caractère et de sa propre méthode d’analyse et d’autre part relativement à ces deux dialogues de Platon. En conclusion, la présente étude identifie des différences cruciales entre les traitements platonicien et aristotélicien de la sōphrosunē et indique comment Aristote tient compte des arguments de Platon tout en se distanciant suffisamment de son aîné pour offrir sa propre analyse distinctive de cette vertu spécifique.

The aim of this study is to suggest that Aristotle’s analysis of the virtue of sōphrosunē in EN II 7 and, especially, III 13-15 (or : III x-xii) is importantly indebted to its Platonic heritage and, in particular, the examination of Critias’ conception of sōphrosunē as « the science of science » in the Charmides and the definition of sōphrosunē in terms of the tripartition of the city and the soul in the Republic. Part One presents the objections raised by Socrates against Critias’ notion of sōphrosunē as reflexive science in the Charmides, and suggests ways in which Aristotle may have taken these objections into account. Part Two discusses selectively certain features of sōphrosunē in Republic IV and argues that this latter conception lies farther from the Charmides but closer to Aristotle’s view of that virtue. Part Three situates Aristotle’s view of sōphrosunē, on the one hand, in respect of his conception of the virtues of character and his own method of analysis and, on the other hand, in respect of the aforementioned dialogues of Plato. One result of the present study is that it identifies crucial differences between Plato’s and Aristotle’s treatments of sōphrosunē, and also indicates how Aristotle both registers the points made by Plato and sufficiently distances himself from his older colleague in order to offer his own, very distinctive analysis of this specific virtue.

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