2012
Cairn
Jean-Marc Lafon, « Deux vecteurs récents et méconnus du renouvellement historiographique de la guerre d’Espagne (1808-1814) : l’archéologie et la paléopathologie – 1re partie », Napoleonica. La Revue, ID : 10670/1.reli8g
La célébration en cours du bicentenaire de la Guerre d’Espagne a suscité un profond renouvellement de l’historiographie de ce moment fondateur de l’histoire contemporaine de notre voisin d’outre-Pyrénées. Une absence paraît cependant notable, celle de sciences humaines comme l’archéologie et la paléopathologie, en attestant la persistance d’un cloisonnement disciplinaire. Pourtant, ces dernières répondent au chantier le plus récent de l’histoire militaire : une approche anthropologique du phénomène guerrier et des combattants. À cet égard, les découvertes récentes liées à la Retraite de Russie (charniers de Vilnius et de Kaliningrad) suffisent à démontrer leur intérêt. Ce travail adopte donc une démarche transdisciplinaire pour approfondir et affiner notre compréhension des réactions espagnoles face à Napoléon, entre 1808 et 1814, au cours d’un conflit aussi durable et acharné que complexe et pluridimensionnel. Dans cette optique, la première partie de cet article propose une recension de son legs monumental, pour l’essentiel fortifications et installations à usage carcéral.