Entre occultation volontaire et régulation publique : les petites morts de la critique radicale des sciences

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2015

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Céline Pessis et al., « Entre occultation volontaire et régulation publique : les petites morts de la critique radicale des sciences », Écologie & politique, ID : 10670/1.renwan


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Si la critique (et l’autocritique) des sciences a une histoire articulée à celle de l’écologie politique, son héritage est aujourd’hui invisible. Comment expliquer l’absence de transmission, entre générations de chercheurs comme au sein de la mouvance écologiste, de la mémoire de ce mouvement de critique radicale des sciences des années 1970 ? Après avoir éclairé les formes de l’engagement critique des scientifiques durant l’entre-deux-mai (1968-1981), cet article propose quelques pistes afin de rendre compte des reconfigurations sociales, politiques et institutionnelles qui ont produit une telle occultation. L’étude de deux moments est privilégiée : la reprise en main politico-industrielle de la recherche au tournant des années 1980, qui vient offrir aux chercheurs un nouvel ethos scientifique mêlant vulgarisation et innovation ; et le tournant réformiste « sciences-société » des années 2000, qui, tout en poursuivant une régulation libérale des innovations technocapitalistes, entend gérer le renouveau contestataire par l’inclusion de la société civile.

Since its early days, the political ecology is entangle with a (self)critique of science. However, the legacy of the radical critic of science from the 1970s is today invisible in the cultural transmission among researchers and within the ecologist movement. How can we explain it ? This paper aims to bring some answers by describing the critical political engagement of scientists between 1968 and 1981 and exploring the social, political and institutional reorganizations which have produced such occultation. The study of two moments is conducted : the political and industrial takeover of research in the 1980s, which gave birth to a new scientific ethos made of mediation and innovation ; and the “science and society” reformist movement of the 2000s which, pursuing a liberal regulation of technocapitalist innovations, aims to manage the protest resurgence by including civil society in its apparatus.

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