La narration au féminin : ce que le genre a fait à une carrière d’universitaire entre l’Autriche et la France

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2021

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Herta-Luise Ott, « La narration au féminin : ce que le genre a fait à une carrière d’universitaire entre l’Autriche et la France », Allemagne d'aujourd'hui, ID : 10670/1.rfvie4


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Cette contribution, qui n’est pas conçue malgré les apparences comme une rétrospective autobiographique, se propose d’exposer derrière l’enchaînement chronologique un système de contradictions articulées les unes aux autres, en dépit de leur spécificité. Elles sont au nombre de trois principalement. L’une de nature sociale dynamise le passage d’une jeune écolière d’abord scolarisée dans l’enseignement professionnel, y compris ménager, à l’univers social des universitaires. La deuxième, de nature plus culturelle et nationale, installe cette transition dans les différences des systèmes universitaires autrichiens et français. La troisième, plus globale, structure la difficulté, inégale d’un pays à l’autre, de faire entendre des voix féminines dans des univers intellectuels dominés d’inégale façon par les traditions masculines. Les objets littéraires des travaux engagés à mesure par l’auteure définissent peu à peu un itinéraire dont les principales « stations » sont dans un premier temps Marguerite Duras, Ingeborg Bachmann, Marguerite Yourcenar, suivies, plus tard, d’auteures (et auteurs) considéré(e)s comme moins canoniques, souvent plus jeunes, qui partagent toutes et tous le souci de faire entendre des voix singulières en proie à la fois à leurs propres antinomies genrées et à celles de la société.

This contribution, which is not conceived as an autobiographical retrospective, intends to uncover behind the chronological sequence a system of contradictions articulated to each other, despite their respective specificity. There are three main contradictions: the first one, of a social nature, is the passage of a young schoolgirl who initially attended a professional education (business and hospitality education, domestic sciences) into the social world of the university. The second, of a more cultural and national nature, sets this transition in the differences between the Austrian and French academic systems. The third one, which is more global, structures the difficulty, varying from one country to another, to make women’s voices heard in intellectual universes unequally dominated by male traditions. The literary objects of the works undertaken by the author gradually define an itinerary whose main “stations” are initially Marguerite Duras, Ingeborg Bachmann, Marguerite Yourcenar, followed later by less canonical authors, who all share the concern of making a singular voice heard, prey to both its own antinomies and those of the society.

Dieser Beitrag, der entgegen dem Anschein nicht als autobiografische Retrospektive konzipiert wurde, beabsichtigt, hinter einer chronologischen Abfolge ein System von Widersprüchen freizulegen, die trotz ihrer jeweiligen Spezifizität miteinander verknüpft sind. Insgesamt lassen sich drei Hauptwidersprüche festhalten. Der erste, soziale Widerspruch, dynamisiert den Eintritt der Absolventin einer berufsbildenden Schule für Frauen in das Universitätsmilieu. Der zweite, der eher kultureller und nationaler Natur ist, verankert diesen Übergang in den Unterschieden zwischen dem österreichischen und dem französischen Universitätssystem. Der dritte, umfassendere, strukturiert die von Land zu Land verschiedenen Schwierigkeiten weiblicher Stimmen, sich in intellektuellen Milieus, die auf unterschiedliche Weise von männlichen Traditionen dominiert werden, Gehör zu verschaffen. Die literarischen Untersuchungsgegenstände der Autorin bestimmen nach und nach einen Werdegang mit, dessen wichtigste „Stationen“ zunächst Marguerite Duras, Ingeborg Bachmann, Marguerite Yourcenar bilden, während in der Folge weniger kanonische Autorinnen (und Autoren) in den Mittelpunkt ihres Interesses rücken, welche jeweils ein Anliegen teilen, nämlich singulären, sowohl ihren eigenen geschlechtlichen Antinomien als auch denen der Gesellschaft ausgesetzten Stimmen auf unkonventionelle Weise Gehör zu verschaffen.

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