Quelles théories et principes d'actions en matière de gouvernance des associations ?

Résumé Fr En

L’approche dominante de la gouvernance dans les entreprises se structure autour de deux grandes théories : les théories actionnariale et partenariale de la gouvernance. Ces théories abordent la question délicate de la création et de la répartition de valeur à travers les relations entre le dirigeant et un ou plusieurs autres acteurs de l’environnement, qu’il s’agisse des actionnaires ou des parties prenantes. Parallèlement à ces théories, a émergé plus récemment une troisième théorie, appelée théorie cognitive de la gouvernance. Cette dernière se fonde, au niveau du processus de création et de répartition de valeur, sur la capacité des structures à identifier de nouveaux problèmes et à y apporter les réponses adéquates. Néanmoins, malgré des divergences conceptuelles entre ces trois théories de la gouvernance, les caractéristiques propres aux entreprises et la place accordée aux dirigeants d’entreprise restent au centre de l’analyse. L’étude du mode de gouvernance des associations apparaît plus difficile à insérer dans ce cadre existant, en raison de ses spécificités juridiques et organisationnelles. Ces dernières ont de ce fait suscité un intérêt moins vif en termes d’études et de réflexions. Ceci est regrettable en raison de l’importance de ces organisations dans l’économie sociale. Fort ce constat, nous proposons dans le cadre de cet article, de formaliser un cadre intégrateur sur les recherches en cours sur la gouvernance des organisations, en menant une réflexion globale sur les théories et principes d’action qui conditionnent la bonne marche d’une association en matière d’encadrement et de gestion.

The main approach to the study of corporate governance within companies is predominantly based around 2 important theories focussing on 2 different standpoints - that of the shareholder and that of the stake-holder. The theory deals with the delicate balance of creation and distribution of profit between management and one or more outside agencies – whether shareholders or other stakeholders. A third theory has recently emerged however – namely the cognitive theory of governance. As a means to the creation and distribution of profits, this theory is more concerned with a company’s structures and, as a consequence, its ability to identify problems as they arise and to deal with them appropriately and effectively. Despite the conceptual differences between the theories, the characteristics pertaining to corporate bodies and the importance accorded to its management team remain at the heart of all critical analysis. Because of the very particular way that profit and non-profit making business organisations are constituted legally as well as the manner in which they are set up and run it is not easy to apply these same models of governance. As a result, this area of the business sector has not attracted as much academic interest or analysis as corporate governance proper. This is a regrettable oversight in view of the importance this type of organisation plays generally in the business world. In view of this, and always within the framework of research currently being undertaken on corporate governance generally, this article is an attempt to encourage global analysis of what makes for a successful profit or non-profit-making business organisation in terms of management.