2 octobre 2020
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Stéphanie Maerten, « “I just run off sometimes”: Runaway Women in Elizabeth Spencer’s Short Fiction », Journal of the Short Story in English, ID : 10670/1.rmkzl3
Elizabeth Spencer publie en 1981 The Stories of Elizabeth Spencer, dont les personnages principaux sont en grande partie des femmes confrontées à la réalité d’une condition féminine bien éloignée de leur personnalité. Certaines d’entre elles peinent à répondre aux exigences familiales traditionnelles ; elles suffoquent en tentant de remplir le rôle que la société leur impose. Spencer donne à ses lecteurs accès aux pensées intérieures de ces protagonistes en quête d’identité et de liberté. Elle révèle leur désir de fuir et d’explorer cet aspect bien dissimulé et souvent obscur de leur personnalité. Qu’il s’agisse de s’échapper temporairement dans un monde imaginaire ou de quitter définitivement un cadre familial délétère, la fuite ici revêt différentes formes et la quête ne se solde pas toujours par la liberté tant désirée. Cet article s’attache à en déterminer l’élément déclencheur et à analyser la façon dont Spencer brouille la frontière entre rêve et réalité grâce à de fréquentes incursions dans le monde du merveilleux, du gothique ou du fantastique. L’écriture reflète la subjectivité narrative – le récit de la fuite est alors perçu comme le produit de l’imagination de l’héroïne. Celle-ci devient une artiste capable de créer sa propre représentation de la réalité et de susciter, par conséquent, une réflexion sur le processus de création artistique.