15 septembre 2016
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Roch Alexandra, « Carnaval et rébellion dans The Dragon Can’t Dance d’Earl Lovelace », Loxias, ID : 10670/1.rrqj4i
Dans son troisième roman, The Dragon Can’t Dance, publié en 1979, l’écrivain trinidadien Earl Lovelace propose une autre fonction au carnaval que celle du divertissement social. Le carnaval est présenté comme un espace transgressif permettant aux communautés en marge, telle Calvary Hill, de défier l’ordre établi durant deux jours. En effet, il constitue un moyen d’expression, de résistance politique et de survivance de la culture ancestrale. C’est d’ailleurs Aldrick, le dragon du carnaval qui incarne le mieux la fonction cathartique liée à cette fête annuelle. Les notions de résistance, de marronnage, de transgression et de création que nous proposons d’analyser le carnaval dans The Dragon Can’t Dance comme lieu de contestation du pouvoir colonial mais aussi de la domination masculine. En effet, ce divertissement permet aux subalternes de la société postcoloniale d’exprimer non pas le « je », la conscience coloniale, mais « l’autre », c’est-à-dire le moi.