2003
Cairn
Olivier Carré, « Le deuxième siècle d’Israël-Palestine : Rappel de quelques paradoxes élémentaires… », Confluences Méditerranée, ID : 10670/1.rtyibp
Ce n’est pas essentiellement de l’extérieur, pas même des Etats-Unis, que peut advenir effectivement la paix (qui est déjà écrite, programmée et acceptée largement), mais de l’intérieur. Les puissances extérieures n’ont peut-être pas d’intérêt majeur à guérir « l’homme malade » qu’est le Proche-Orient à la suite de la Turquie ottomane, c’est même sans doute le contraire. Et, quand d’aventure leur intérêt les y pousse comme, apparemment, en 1991-2000, elles sont impuissantes en dernier ressort. Le romancier Ghassân Kanafâni (assassiné plus tard à Beyrouth) me disait en 1970 dans son bureau de la revue Al-Hadaf (du fplp - Front Populaire pour la Libération de la Palestine) : « Pas les Etats arabes, ni l’Europe, ni l’ urss, ni les usa, mais seulement Israël et nous parviendrons à la paix ».