Côtoyer les divi : statues impériales et construction du sacré dans les sanctuaires du monde romain

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2022

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Emmanuelle Rosso, « Côtoyer les divi : statues impériales et construction du sacré dans les sanctuaires du monde romain », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.rutp9g


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Résumé En Fr

The importance of the cult of the emperors in the hierarchy of the spaces in the Roman cities is unanimously recognized, but the specificity of the internal layout of the sanctuaries has only recently aroused the interest of specialists : it is not uncommon for a cult space to be interpreted as belonging to the imperial cult simply because of the presence of portraits of the prince or members of his family. The proliferation of such effigies in sanctuaries should not obscure their specific purpose and function: they could be honorary, votive or “cultual” (despite the difficulties raised by the category of "cult statues"). This paper examines the ways in which the imperial image is present and what it means in different cultural contexts: the case of emperors "installed" in the temples of traditional deities, the case of spaces specifically reserved for the worship of an emperor, and, finally, the more complex case of dynastic sanctuaries associating divi and reigning princes. Each spatial and iconographic configuration builds a singular identity of the imperial deity; just as with ritual practices, the architectural scenography of "societies of statues", which include private and official portraits, divine statues or allegorical figures, helps to clarify certain "divine names" of emperors and to define their place in the hierarchy between men and gods.

Si l’importance du culte des empereurs dans la structuration et la hiérarchisation des espaces de la ville impériale est unanimement reconnue, la spécificité des aménagements internes aux sanctuaires n’a que récemment retenu l’attention et il n’est pas rare qu’un espace cultuel soit interprété comme relevant du culte impérial du seul fait de la présence de portraits du prince ou de membres de sa famille. La prolifération de ces effigies dans les sanctuaires ne doit pas occulter leur destination et leur fonction spécifiques : elles pouvaient être honorifiques, votives ou cultuelles (malgré les difficultés soulevées par la catégorie des « statues de culte ») et relever de régimes patrimoniaux différents. L’article examine les modalités de présence de l’image impériale et leurs significations dans différents contextes cultuels : le cas des empereurs « installés » dans les temples des divinités poliades traditionnelles, celui des espaces réservés en propre au culte d’un empereur, celui enfin, plus complexe, des sanctuaires dynastiques associant divi et princes régnants. Il faut se garder de toute généralisation car chaque configuration spatiale et iconographique construit une identité singulière de la divinité impériale ; au même titre que les pratiques rituelles, la scénographie architecturale des « sociétés de statues » regroupant portraits privés et officiels, statues divines ou figures allégoriques contribue à éclairer certains « noms divins » des empereurs et à définir leur place dans la hiérarchie entre hommes et dieux.

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