Le marché du travail britannique : Mythe et réalité du modèle néo-libéral

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2008

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Iain Begg et al., « Le marché du travail britannique : Mythe et réalité du modèle néo-libéral », La Revue de l'Ires, ID : 10670/1.rzbjnp


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La décrue sensible du chômage, à partir de 1993 et l’augmentation du taux d’emploi font du Royaume-Uni une référence incontournable dans les débats sur l’emploi. La tentation existe – et nombreux y succombent – d’imputer ces performances à la flexibilité du marché du travail. Mais peut-on établir le lien de cause à effet ? Plus que de la souplesse du contrat de travail, les créations d’emploi ont surtout résulté d’une politique monétaire et budgétaire active. La baisse du chômage a pour beaucoup découlé de retraits d’activité alimentant la montée spectaculaire du régime d’invalidité. Par ailleurs, les réformes introduites sur le marché du travail n’ont pas eu un sens univoque. Si le contrat de travail ou encore la durée du travail demeurent peu réglementés, la part des salaires a progressé dans la valeur ajoutée. Dès lors, l’article suggère, à l’inverse de la thèse néo-libérale, que ce sont davantage les éléments de re-régulation du marché du travail (comme le salaire minimum désormais au-dessus du SMIC) qui, couplés à une politique macroéconomique dégagée des contraintes du pacte de stabilité, ont constitué les atouts de l’économie britannique. En revanche, l’ampleur des inégalités sociales et les pénuries de qualifications fragilisent son modèle de croissance aujourd’hui fortement déstabilisé par la crise financière.

Labour market in the UK : myth and reality of the neo-liberal modelThe obvious decrease of unemployment from 1993 onward and the raise of the employment rate have established the UK as a key reference in the debates on employment. Many people choose the easy option and explain the UK’s good performances by the mere flexibility of its labour market. Is it possible yet to clearly establish the cause-effect relationship ? Rather than just a consequence of employment contract flexibility, job creation results from an active use of monetary policy and budgetary policy. The decrease of the unemployment rate has been mainly due to withdrawals from the labour market, which favoured the spectacular growth of incapacity benefit regime. Furthermore, labour market reforms have been rather ambiguous. Although employment contracts and working time duration remain weakly regulated, the share of wages in value added has increased. Therefore this article suggests, hence confronting the neo-liberal thesis, that labour market regulation (as for example the Minimum National Wage, now above the level of the French SMIC), coupled with macroeconomic policy freed from the stability pact restraints, have benefited British economy. On the other hand, the scale of social inequalities and the lack of qualifications weaken the UK’s model, which is largely challenged by the current financial crunch.

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