10 octobre 2018
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Alexandre Dubois, « Speaking About and Through Video Games: Towards Verbalizing a New Grammar », Conserveries mémorielles, ID : 10670/1.s25s37
L’un des personnages les plus iconiques de l’histoire du jeu vidéo, Mario, est célèbre pour son saut. Avant même de connaître le scénario des jeux estampillés Super Mario, leurs objectifs ou leurs univers, la plupart des joueurs identifie Mario par sa capacité à sauter. Un cas loin d’être isolé puisque de nombreux autres personnages de jeux vidéo sont reconnaissables à travers l’action qui les définie : si Mario saute, Sonic court, Megaman tire et Solid Snake se cache. Puisque qu’un certain nombre de chercheurs se sont penchés sur cette caractéristique, au point d’établir une grammaire dans laquelle les verbes définissent la structure de nombreux jeux, cet article se propose de prendre ces tropes linguistiques au mot en suggérant que l’infinitif est la forme primaire desdits verbes. Faire ce choix-là permet de mettre en lumière les moyens d’expression dont dispose le joueur lorsqu’il ou elle utilise les boutons d’une manette ou d’un clavier, mais également lorsque ces boutons ne sont pas utilisés, c’est-à-dire non conjugués et à l’état de potentialités. Ce travail démontre enfin que les verbes qui se rapportent au jeu vidéo représentent des désignations venant du joueur et dirigées vers l’écran, faisant de ce dernier et de l’image qu’il contient l’objet d’un autre regard.