2020
Cairn
Dolorès Lyotard, « D’une volte-face à la terreur : le regard de Roland Barthes », Littérature, ID : 10670/1.s7e5ra
Centrée sur la lecture du Degré zéro de l’écriture, et comparant ses thèses avec celles de la Leçon, l’étude rappelle combien le manifeste barthésien de 1953 cède à l’idée marxienne-hégélienne d’une fin de l’histoire, au tour messianique, apocalyptique, et s’exalte d’une culpabilité de la Littérature appelée à l’autosacrifice. Par le déplacement foncier dont témoignent ses œuvres ultérieures qui biaisent et, au final, renversent les thèses terroristes du Degré zéro, Barthes aura, de fait, su sauver la langue par l’exercice d’un amour de la littérature que La Leçon redéfinit comme désir de présenter l’indicible du réel, touche de la vérité à même le leurre qu’elle est, d’une littérature s’avérant donc aura du vif, plus qu’oraison du néant.