2012
Cairn
Gilles Chatenay, « Symptôme, pas-tout et à-peu-près », Essaim, ID : 10670/1.sftmzh
Que l’Autre ne situe plus notre jouissance, comme nous pouvons l’avancer de ce que Lacan dit dans sa « Télévision », se traduit en termes logiques par son inconsistance – ça ne tient pas, ça ne se tient pas, ça ne tient pas ensemble. Conséquence clinique : le sujet doit faire avec cette inconsistance. Il fait avec en effet, en construisant des consistances approximatives (« à-peu-près »), temporaires et locales (« pas-toutes ») ; il fabrique des symptômes comme façons de faire tenir ensemble (plutôt mal en général : sinon il ne viendrait pas consulter) ce qui ne tient pas ensemble. Comment faire tenir ensemble ce qui ne tient pas ensemble ? Au plus simple, on prend une ficelle et on fait un noeud, et ça tient, à peu près, localement, et pour un temps.Ce sont ce pas-tout et cet à-peu-près que nous interrogeons ici, nous aventurant à en proposer des traductions (locales, temporaires et approximatives) en termes topologiques (espaces connectifs, topologie des surfaces et des entrelacs).