La figure de la radicalité carcérale et ses portraits en régime médiatique

Résumé Fr En Es

Cet article s’intéresse à la construction médiatique de la figure de la dangerosité du radical en monde carcéral. Cette construction est envisagée à travers l’analyse textométrique et sémio-discursive des portraits des individus dits radicalisés proposés par trois titres de presse magazine depuis les attentats de Charlie Hebdo. L’analyse montre la façon dont cette figure se décline dans des récits médiatiques, servie par un maillage intertextuel, une narration centrée sur la personne dite radicalisée qui fait personnage central et des mises en scènes photographiques. Ce faisant, une axiologie commune est confortée au détriment d’une mise en débat des contradictions sociales qui constituent ce monde.

This article focuses on the media construction of the dangerousness of the radical figure in prison. This construction is considered through the textometric and semio-discursive analysis of the portraits of so-called radicalized individuals proposed by three magazines since the attacks on the offices of Charlie Hebdo. The analysis shows the way in which this figure is expressed in media narratives, served by an intertextual mesh, by a narrative focused on the so-called radicalized person who is the central character and by photographic scenes. In so doing, a common axiology is reinforced to the detriment of a debate on the social contradictions that constitute this world.

Este artículo se centra en la construcción mediática de la figura de la peligrosidad del radical en el mundo carcelario. Esta construcción es considerada a través del análisis textométrico y semio-discursivo de los retratos de los individuos llamados radicalizados propuestos por tres revistas desde los atentados de Charlie Hebdo. El análisis muestra la forma en que esta figura se traduce en relatos mediáticos, servida por una malla intertextual, una narración centrada en la persona llamada radicalizada que inspira un personaje central y puestas en escena fotográficas. Al hacerlo, se refuerza una axiología común en detrimento de una puesta en debate de las contradicciones sociales que constituyen este mundo.