2010
Cairn
Jaqueline Wendland et al., « Retrait relationnel et signes précoces d'autisme : étude préliminaire à partir de films familiaux », Devenir, ID : 10670/1.si6cvh
Bien que symptôme-clef du diagnostic d’autisme, le retrait relationnel a été jusqu’ici peu exploré dans l’étude des signes précurseurs des troubles envahissants du développement (TED). La présente étude a eu pour objectif d’identifier des signes précoces de retrait relationnel durable chez des bébés, de la naissance à 18 mois, ultérieurement diagnostiqués autistes, à l’aide de films familiaux. Dans ce but, nous avons employé une nouvelle échelle, non encore utilisée dans le domaine de l’autisme, et évaluant spécifiquement le retrait relationnel chez le bébé (ADBB, Guédeney et Fermanian 2001). Sa pertinence pour le repérage précoce de l’autisme infantile a ainsi été évaluée et comparée à une échelle spécifique des comportements autistiques des nourrissons : l’ECA-N (Sauvage, 1988 ; Adrien et al., 1989 ; Adrien, et al., 1992). Comparés à des bébés normaux, les enfants présentant un TED ont des scores de retrait relationnel plus importants et plus durables pendant leurs premiers 18 mois de vie. Alors que les enfants ayant un TED présentent d’importantes différences inter-individuelles à l’ADBB et l’ECA-N, leurs profils individuels de scores à l’ADBB et à l’ECA-N sont très similaires. La forte corrélation entre les scores à l’ADBB et à l’ECA-N peut confirmer la valeur prédictive potentielle du retrait relationnel dans le dépistage de l’autisme. Toutefois, le retrait relationnel peut ne pas être manifeste dès les premiers mois de vie et présenter d’importantes variations au cours des 18 premiers mois.