2010
Cairn
Jean-Louis Fischer, « Serge Voronoff (1866-1951) : l’ambiance parisienne biomédicale entre xénogreffes, querelle de l’interstitiel et néo-malthusianisme », Bulletin d’histoire et d’épistémologie des sciences de la vie, ID : 10670/1.sl6z6y
Dans les années 1920-1930, le chirurgien Serge Voronoff (1866-1951) et ses disciples parisiens ont greffé du testicule de singe chez l’homme (xénogreffe). Ces xénogreffes étaient destinées aux hommes affaiblis désirant reprendre des forces physiques et une activité intellectuelle. Plusieurs centaines d’hommes à Paris ont reçu des greffons de testicules de chimpanzé ou de babouin, et plusieurs milliers dans le monde entre les années 1920 fin 1930. Trois Maisons de santé parisiennes pratiquaient ce genre de greffe. Les contextes scientifique, médical, social sont évoqués, ainsi qu’une possible contamination de l’homme, à cette époque, par le du virus simien du « sida ».