2004
Cairn
Christian La Cassagnère, « Le soleil noir d'In Memoriam », Études anglaises, ID : 10670/1.sn2lty
Mettant en question la construction élégiaque d’ In Memoriam comme séquence unifiée, cette lecture met en évidence l’intermittence de la parole compulsive qui produit le texte tennysonien. Apparaissent ainsi les signes d’une indépassable mélancolie : outre l’image d’un soleil noir — qui recouvre sans doute les traces d’une perte originaire —, un imaginaire fusionnel d’incorporation de l’objet perdu. Le sujet de l’écriture hésite ainsi entre deux destins : celui d’un moi mélancolique habité par la pulsion de mort et dérivant vers l’asymbolie, et celui d’un « je » orphique capable de retrouver la Chose perdue dans les limites signifiantes du poème.