Collaborateurs et collaboratrices des milieux populaires dans le département du Rhône sous l'occupation

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13 octobre 2021

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World War (1939-1945) -- Collaborationists -- Lyon (Rhône) Working-class -- Lyon (Rhône) -- 1900-1945 Joseph Cortial (1919-....) -- Collaborationists Guerre mondiale (1939-1945) -- Collaborateurs -- Lyon (Rhône) Classes populaires -- Lyon (Rhône) -- 1900-1945 Joseph Cortial (1919-....) -- Collaborateurs (histoire)

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Rhône Ródano

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Jordan Ruynat, « Collaborateurs et collaboratrices des milieux populaires dans le département du Rhône sous l'occupation », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.sp35z6


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Résumé En Fr

For a long time, historical studies on collaboration were assimilated to the history of the Vichy regime. It was not until the early 1970s that the American political scientist Stanley Hoffmann chose to focus specifically on state collaboration and the collaborationist political parties. Subsequently, historians such as Robert O. Paxton, took up this subject to assert that it was indeed the French state that wished to collaborate with the Germans. At the same time, the best-known and most extreme collaborators were analysed by many French historians. It was not until the beginning of the 1990s that this political vision of collaboration gave way to a more social, popular and gendered dimension, notably with the work of Pierre Laborie, Henry Rousso, François Rouquet and Fabrice Virgili. Thus, local studies are emerging in order to understand the specificities of a given department or town by looking at the individual and collective behaviour of men and women who collaborated. This is why this dissertation is in line with the historiography of the last thirty years by seeking to explore the notion of the 'ordinary' individual, evoking men and women from the middle or working classes, which it is possible to see in the work of some historians. To this end, the working class is the subject of a specific study within the Rhône department, which turns out to be a region with a large proportion of modest occupations and a strong presence of Germans and collabos. Consequently, the question is whether many working-class people collaborated and why they chose to work for a German authority.

Les études historiques sur la collaboration ont longtemps été assimilées à l'histoire du régime de Vichy. Ce n'est qu'au début des années 1970 que le politiste américain Stanley Hoffmann choisit de s'intéresser spécifiquement à la collaboration d'État ainsi qu'aux partis politiques collaborationnistes. Par la suite, des historiens, tels que Robert O. Paxton, s'emparent de ce sujet pour affirmer que c'est bien l'État français qui a souhaité collaborer avec les allemands. En parallèle, les collaborateurs les plus connus et les plus ultras sont analysés par de nombreux historiens français. Il faut attendre le début des années 1990 pour que cette vision politique de la collaboration laisse place à une dimension davantage sociale, populaire et genrée avec notamment les travaux de Pierre Laborie, Henry Rousso ou encore François Rouquet et Fabrice Virgili. Ainsi, des études locales émergent afin de comprendre les spécificités de tel département ou ville en s'intéressant aux comportements individuels et collectifs d'hommes et de femmes ayant collaboré. C'est pourquoi, ce mémoire s'inscrit dans la continuité de l'historiographie de ces trente dernières années en cherchant à approfondir la notion d'individu "ordinaire", évoquant des hommes et des femmes issues plutôt de la classe moyenne ou populaire, qu'il est possible d'apercevoir au sein des travaux de quelques historiens. Pour cela, les milieux populaires font l'objet d'une étude spécifique au sein du département du Rhône qui s'avère une région dotée d'une part importante de métiers modestes et d'une forte présence d'allemands et de collabos. Par conséquent, il est question de savoir si les milieux populaires sont nombreux à collaborer tout en se demandant les raisons qui les poussent à travailler pour une autorité allemande.

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