Jorge Luis Borges : L’Autre, Tous, Personne

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2020

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Alejandro Rojas-Urrego, « Jorge Luis Borges : L’Autre, Tous, Personne », Cahiers de psychologie clinique, ID : 10670/1.st10cz


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L’image, le réel, la fiction se situent bien au centre de l’œuvre de Jorge Luis Borges. Cela a été souligné à maintes reprises. Il nous a appris, par son écriture, que tout être est le reflet d’un autre, que tout être est le rêve d’un autre.Le grand écrivain argentin rêve son œuvre, rêve le monde et finit peut-être par se rêver. Lui qui, de l’avis d’un grand psychanalyste, a réussi à inventer le genre de la fausse notice biographique, à rendre poreuses les frontières entre la vie réelle et la vie de fiction, ou à révéler combien certaines limites restent toujours fragiles.Mais que pourraient bien vouloir dire de tels mots en langue borgésienne : réel, fiction, vrai, faux, veille, rêve ? Est-ce que de telles distinctions sont aussi nettes que nous voudrions nous le dire et le redire ? C’est qui, à la fin, Jorge Luis Borges ?Dans un de ses écrits, il est question de Dieu et du grand Shakespeare. Parvenir à être tous. A n’être rien. A être une personne. A n’être personne.Jorge Luis Borges aurait passé son adolescence à Genève, nous a-t-on dit. Nous nous proposons de nous y promener, de revisiter « Les ruines circulaires », « Le miracle secret », « L’autre », « Borges et moi », « Everything and Nothing »…À la recherche de ce que nous pouvons apprendre sur l’identité, sur l’importance des passages et des frontières souvent mouvantes, sur la valeur précieuse qu’il y a pour nous cliniciens de l’adolescence – et pour nous tous en tant qu’êtres humains –, à ne jamais enfermer, à ne jamais conclure, à ne jamais clore.

Image, reality, and fiction are at the heart of Jorge Luis Borges’s work. This has been emphasized many times. He has taught us, through his writing, that every being is the reflection of another, that every being is the dream of another.The great Argentine writer dreams his work, dreams the world, and perhaps ends up dreaming himself. He who, in the opinion of a great psychoanalyst, succeeded in inventing the genre of the false biographical note, in making the boundaries between real life and the life of fiction porous, or in revealing how fragile certain limits always remain.But what could such words mean in the Borgesian language: real, fiction, true, false, awake, dream? Are such distinctions as clear-cut as we like to tell and repeat to ourselves? Who, in the end, is Jorge Luis Borges?One of his writings is about God and the great Shakespeare. Managing to be everyone. To be nothing. To be a person. To be no one.Jorge Luis Borges is said to have spent his teenage years in Geneva. We propose to take a walk there, to revisit “The Circular Ruins,” “The Secret Miracle,” “The Other,” “Borges and I,” “Everything and Nothing”In search of what we can learn about identity, about the importance of crossings and often shifting borders, about the great value—both for us clinicians of adolescents and for all of us as human beings—of never locking up, never concluding, never closing.

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