La solidarité familiale : Heurs et malheurs d’un syntagme « affectif »

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2019

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Michel Messu, « La solidarité familiale : Heurs et malheurs d’un syntagme « affectif » », Recherches familiales, ID : 10670/1.stlku5


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La « solidarité familiale », chacun est à même de dire ce que cela représente pour lui. Le chercheur en sciences sociales, lorsqu’il entend en donner une définition ou une description précise, est frappé par son évanescence. C’est toujours autre chose qu’il décrit ou définit : le don, le sens de la dette, le privilège accordé, l’obligation consentie, etc. Aussi est-il amené, pour ne pas succomber à la vision du « sens commun », à proposer des notions alternatives plus ajustées à ce qu’il appréhende – telle celle de « système d’échanges familiaux » – et susceptibles de lui fournir les moyens de la comparaison, de la mesure, et donc de l’efficience sociale de ce qui se trouve rassemblé sous la notion de « solidarité familiale ». Un hiatus existe donc entre la compréhension commune et l’usage scientifiquement pertinent de cette notion. L’article se propose de rendre raison de ce hiatus. Non seulement en rappelant les apories théoriques sur lesquelles elle débouche, mais encore en reconstruisant le parcours idéologico-politique qui lui a permis de venir télescoper l’analyse qui prévalait en sociologie des politiques publiques et en sociologie de la famille notamment. Et, c’est bien parce que cette notion de « solidarité familiale » véhicule toujours, peu ou prou, l’image de l’unité anthropologique – celle du clan, de la horde, du groupe restreint en lutte pour se perpétuer – qu’elle reçoit notre assentiment premier et fascine en outre le sociologue en quête des mécanismes, plus ou moins cachés, de l’ordonnancement du social. C’est pourquoi nous tenons la notion de « solidarité familiale » pour un syntagme « affectif » dont on peut retracer les heurs et les malheurs.

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