Déclin de la médecine humaniste

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Aux États-Unis, un mouvement basé sur l’exigence d’une médecine humaniste est reconnu scientifiquement depuis une trentaine d’années. Son but : donner à l’acte médical un sens humain. Ses fondements reposent sur un ensemble de connaissances en psychologie des émotions, psychosociologie, théorie de la communication verbale et non verbale et mécanismes d’influence. Outre-Atlantique, la médecine humaniste est aujourd’hui une matière à part entière qui s’insère dans de nombreux programmes de formation. Qu’en est-il chez nous ? Dans cet essai philosophique, l’auteur évoque le paradoxe de la médecine moderne en France : son haut niveau de rigueur dans les sciences biologiques couplé à son désintérêt pour les sciences humaines. Suite aux progrès considérables réalisés en sciences médicales, la fragmentation scientifique d’un état pathologique est de plus en plus poussée. Cela incite le médecin à se focaliser sur l’unique objectivation de la maladie : « C’est un cancer de la prostate », « C’est un astrocytome grade 3 »... Or il y a bien lieu de résister à cette focalisation car, in fine, c’est à un être humain que le médecin reste confronté : un patient qui souffre, a peur, se pose des questions, se trompe dans ce qu’il peut espérer et dont l’état psychologique va influer sur le devenir de sa maladie. L’auteur défend le modèle biopsychosocial de la médecine : outre ses compétences scientifiques, un médecin se doit de connaître les réactions potentielles de son patient pour lui communiquer le diagnostic et le persuader des thérapeutiques à suivre. Ce livre donne à réfléchir à une relation dans laquelle le malade est reconnu comme être humain souffrant et où le médecin joue son rôle d’acteur responsable et de soutien empathique.

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