Le culte de Mercure dans les trois Gaules et la Germanie inférieure à travers les monuments épigraphiques

Résumé 0

Pourquoi faire une histoire du culte de Mercure ? En quoi cette divinité du commerce est-elle plus intéressante ou représentative qu’un Jupiter ou un Apollon pour comprendre les populations des Trois Gaules et de la Germanie Inférieure ? À cette question, Jules César aurait répondu « Le dieu qu'ils honorent le plus est Mercure » et nous ne saurions lui donner tort au vu de la quantité non négligeable de témoignes épigraphiques dont il a bénéficié (trois cents cinq à ce jour). Malgré tout, Mercure fut ignoré par la quasi-totalité des historiens jusqu’à aujourd’hui, et ce présent mémoire entend combler, de manière non exhaustive, ce manque afin de retracer les contours d’un culte majeur des sociétés gallo-romaines et romano-germaniques. Cette étude ne se contente pas seulement de proposer un catalogage de l’ensemble des inscriptions qui nous sont parvenues, en étudiant leur répartition à travers les provinces ainsi que leur nature. Elle vise également à entrevoir les phénomènes d’interpretatio romana et d’interpretatio gallica à l’œuvre au sein d’un culte associant héritages celtique et gréco-romain. Ce culte se doit enfin d’être replacé dans un contexte plus large afin de définir la place qu’il occupe dans la religion gallo-romaine et romano-germanique, ainsi que dans la politique impériale.