Oreste, face cachée d’Œdipe ? : Actualité du matricide

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2013

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Michèle Gastambide et al., « Oreste, face cachée d’Œdipe ? : Actualité du matricide », Humus, le désir de l’analyste en acte, ID : 10670/1.sxjs3a


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Qu'il y ait l'appui d'un père ou pas, l'enfant humain, pour devenir sujet, doit s'approprier sa condition d'être de langage. Ce travail exige de lui de quitter sa mère, ou plutôt, de renoncer à la jouissance de ce qui leur est part commune. Autrement dit, la mère et l'enfant - et cette formulation ménage également la place du père - doivent tous deux se déprendre du maternel. Cette tâche est aujourd'hui rendue plus difficile par le contexte de notre société : d'une part parce que les cadres culturels de la tradition, qui soutenaient cette déprise, s'avèrent périmés, d'autre part, parce que les nouveaux repères proposés dénient la complexité de ce qu'exige l'humanisation.Michèle Gastambide et Jean-Pierre Lebrun, dans cet entretien passionnant, relisent l'Orestie, la trilogie d'Eschyle, en écho avec leur clinique. Ils avancent que, si OEdipe est la tragédie du destin, dont Freud a déduit l'interdit de l'inceste, Oreste qui tue sa mère pour venger son père est celle de l'impossible de la jouissance incestueuse pour qui veut être humain. Cette proposition a des conséquences. Elle ouvre des perspectives inédites à la pratique professionnelle de ceux qui accompagnent un sujet dans ses difficultés, comme à l'action des parents, auxquels échoit prioritairement la tâche de transmettre les conditions de notre humanité.

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