Science et méthode dans l’éthique d’Aristote

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2021

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Devin Henry et al., « Science et méthode dans l’éthique d’Aristote », Les Études philosophiques, ID : 10670/1.sxteub


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L’auteur part de la thèse défendue par Reeve dans Practices of Reason. Aristotle’s Nicomachean Ethics (Oxford, 2002) : l’éthique est comparable à une science. Il en distingue trois interprétations : (1) la délibération possède la forme d’un syllogisme scientifique ; (2) l’éthique est elle-même une science, interprétation qui peut se comprendre de deux façons : (2A) l’éthique vise à produire une étude scientifique du bien humain ; (2B) l’éthique aristotélicienne emprunte ses principes et ses normes à la philosophie des sciences ; c’est cette dernière interprétation qui est jugée la plus intéressante et la plus prometteuse. En s’appuyant sur une conception stricte de la démonstration et de la science (celle exposée en EN VI 7), l’auteur finalement refuse la première interprétation (1). Il discute la première version de la seconde interprétation (2A) qu’il accepte avec certaines restrictions : « La conception aristotélicienne de l’éthique est compatible avec la possibilité d’une véritable science démonstrative de l’éthique. » Enfin, il examine la seconde version (2B) selon laquelle les normes de l’éthique sont tirées de la philosophie aristotélicienne des sciences en s’intéressant au cas particulier de la méthode pour établir des définitions scientifiques exposée dans les Seconds analytiques. L’article laisse cependant ouverte la question précise de savoir quelles normes exactement l’ Éthique emprunte à la théorie des sciences.

The author starts from the claim Reeve argued for in Practices of Reason. Aristotle’s Nicomachean Ethics (Oxford, 2002): Aristotelian ethics is like a science. He distinguishes three ways to understand this: (1) deliberation has the form of a scientific syllogism; (2) Aristotelian ethics is itself a science; this interpretation can be understood in two ways: (2A) Aristotelian ethics aims at providing a scientific study of the human good; (2B) Aristotelian ethics draws its principles and norms from the Aristotelian philosophy of science; it is this latter interpretation that is considered as the most promising. Based on a strict conception of demonstration and science (exposed in NE VI 7), the author finally rejects the first interpretation (1). He discusses the first version of the second interpretation (2A) which he accepts with some restrictions: “The Aristotelian conception of ethics is compatible with the possibility of a true demonstrative science of ethics”. Finally, he looks at the second version according to which the norms of the ethics are taken from the Aristotelian philosophy of sciences; he focuses on the particular case of the method for establishing scientific definitions set out in the Posterior Analytics. The article leaves open, however, the specific question of which norms exactly the ethics draws from the theory of sciences.

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