L’histoire culturelle et ses voisins

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2019

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Peter Burke et al., « L’histoire culturelle et ses voisins », Diogène, ID : 10670/1.syngaw


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Cet article porte sur les concepts que les historiens ont empruntés, en les adaptant, aux disciplines voisines ces dernières décennies, plutôt que sur ceux qu’ils leur ont prêtés (phénomène rarissime). Il étudie le « virage social » des années soixante, l’intérêt pour l’anthropologie historique et la psycho-histoire (qui s’appuie sur la psychanalyse) dans les années soixante-dix, le tournant littéraire dans les années quatre-vingt (qui va de la poétique de l’histoire à l’analyse des archives comme fiction), l’histoire de la mémoire sociale ou culturelle, le développement de l’histoire du genre, et le « virage culturel » dans les années quatre-vingt dix. Au fil de ces quatre décennies, les historiens ont souvent échangé avec les chercheurs en sciences sociales et plus généralement avec les spécialistes en sciences humaines. En de début de XXIe siècle, en revanche, on note un rapprochement avec la psychologie expérimentale et les neurosciences (dans le cas des études sur la mémoire et les émotions) ainsi qu’avec la biologie, aboutissant – à l’heure actuelle – à une « bio-histoire » qui se concentre sur la co-évolution des humains et des animaux. Ainsi, la traditionnelle opposition entre « nature » et « culture) disparaît peu à peu.

This article concentrates on what historians have borrowed and adapted from neighbouring disciplines in the last few decades, rather than what they have lent (much more rarely). It discusses the ‘social turn’ of the 1960s, the movements for historical anthropology and ‘psychohistory (drawing on psychoanalysis) in the 1970s, the literary turn of the 1980s (ranging from the poetics of history to the analysis of ‘fiction in the archives’), the history of ‘social’ or ‘cultural’ memory, the rise of the history of gender, and the ‘cultural turn’ of the 1990s. In those forty years, historians were often in dialogue with social scientists and with other scholars in the humanities. In the 21st century, by contrast, there has been a rapprochement with experimental psychology and neuroscience (in the case of studies of memory and emotion) and with biology, culminating – so far – in a ‘bio-history’ concerned with the co-evolution of humans and animals. The famous opposition between ‘nature’ and ‘culture’ is melting away.

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