Les œuvres de jeunesse de Gustave Flaubert : un laboratoire stylistique entre ironie et réflexivité

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2018

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Maxime Colbert de Beaulieu, « Les œuvres de jeunesse de Gustave Flaubert : un laboratoire stylistique entre ironie et réflexivité », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.sze79b


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Dans ce travail de recherche qui s’attache à l’ironie flaubertienne dans ses œuvres de jeunesse, l’objectif était de montrer comment l’exercice d’une telle technique passe déjà chez lui par un regard systématiquement critique envers soi, un regard réflexif en somme, pour pouvoir ensuite l’appliquer au monde ; comment, dans le même sens, son écriture se plie à cet exercice d’équilibriste entre implication et distance, et comment, bien sûr, cela s’illustre dans le texte. Et c’est bien le rôle de ce couple typiquement flaubertien, ironie et réflexivité, qu’il nous a été donné, à travers les œuvres de Mémoires d’un fou, Novembre et Quidquid volueris, d’ébaucher ici. Pour pouvoir cerner le plus précisément possible l’influence de ces concepts sur la construction d’un style, d’une écriture flaubertienne, il a fallu revenir sur les origines de l’ironie, sur le cœur non pas simplement sarcastique, mais bien déconstructif et analytique d’une telle notion. Au fur et à mesure des recherches, ce travail s’est confronté aux différentes définitions que les études sur l’ironie ont pu déterminer. Mais, et c’est là une des problématiques centrales de cette étude, se trouvait toujours à proximité de l’ironie ce phénomène de réflexivité, de doute, de mise en réflexion d’une parole, d’un discours ou, plus largement, d’un texte. Dans les œuvres de jeunesse de Flaubert, cette réflexion est apparue comme omniprésente ; il y a toujours des moments où le narrateur, où le texte parle de lui-même, parle du travail stylistique, il y a toujours des moments où l’écriture se surveille, se teste, s’expérimente et, surtout, se charrie elle-même. Voilà pourquoi ce travail de recherches a pris pour titre, presque naturellement, les œuvres de jeunesse de Gustave Flaubert, un laboratoire stylistique entre ironie et réflexivité. Finalement, ce va-et-vient continu entre ironie et réflexivité c’est bien ce qui a animé l’élaboration du plan de ce travail de recherches. Dans un premier temps se pencher sur les sources de l’ironie, qui se révèlera véritablement au XIXe comme originellement réflexive ; étudier secondement dans les textes de jeunesse flaubertiens, et donc de genèse stylistique, les particularités d’une telle ironie, qui influencera toujours et la confection et la réalisation de son écriture ; troisièmement, tirer les leçons d’une telle écriture qui ne s’exerce que par distance, conscience d’une impuissance d’expression, et ainsi maintien réflexif et ironique continûment mêlés, variation entre effacement et investissement, impassibilité et connivence.

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