2020
Cairn
Adel Bakawan, « Le Kurdistan irakien : un État dans l’État ! », Maghreb - Machrek, ID : 10670/1.szi8c2
Le 29 octobre 2017, le Président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, adresse une lettre de démission au Parlement kurde et quitte le pouvoir. Malgré sa démission, Barzani reste l’interlocuteur privilégié de Bagdad, des pays de la région et surtout des pays de la communauté internationale. De plus, depuis le déclenchement du mouvement de contestation le 1er octobre 2019 et la « discorde » entre les États-Unis et la République islamique d’Iran sur le sol irakien en janvier 2020, les grandes puissances se tournent vers l’Erbil de Barzani en désertant relativement Bagdad. Dans ce contexte, le Kurdistan irakien redevient un partenaire indispensable non seulement pour les États-Unis, les pays européens, la Chine et la Russie, mais aussi pour l’Iran, la Turquie et les pays du Golfe. Doté d’un système totalement autonome, le Gouvernement Régional du Kurdistan fonctionne comme un État dans l’État et non comme une entité fédérée à l’intérieur d’un État souverain.