La terre et ses manufacturiers. L’introduction d’une raison gestionnaire dans les domaines agricoles (1800-1850)

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2015

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Thomas Depecker et al., « La terre et ses manufacturiers. L’introduction d’une raison gestionnaire dans les domaines agricoles (1800-1850) », Entreprises et histoire, ID : 10670/1.szkoe5


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Idéal caractéristique du xixe siècle, l’éthos productiviste et son déploiement au sein de l’univers industriel ont donné lieu à une littérature très fournie, s’attachant aux techniques d’usage des corps au travail et aux disciplines propres à la « grande entreprise fermée ». Mais force est de constater que le domaine agricole est rarement pris comme objet d’étude par les historiens du travail et de la gestion. Pourtant, à l’orée du capitalisme agraire, des agents du « progrès agricole » sont eux aussi convaincus, voire fascinés, par la perspective d’optimiser l’usage des forces de travail animale et humaine au sein des grands domaines. Dans la lignée des ingénieurs du xviiie siècle, ils développent des méthodologies d’approche de l’exploitation des terres, des hommes et des animaux avec un enthousiasme et une rigueur qui n’ont rien à envier aux réalisations menées plus systématiquement dans le secteur industriel et qui même possèdent leurs spécificités. Cet article entend contribuer à l’analyse des mouvements de réforme de la quantification et de l’emploi du chiffre dans les exploitations agricoles au premier xixe siècle.

The land and its manufacturers. The introduction of management rationality in agricultural estates (1800-1850)Research on the “productivist” ethos and its diffusion in the industrial world has generated a comprehensive literature that is focused mainly on techniques to make use of bodies at work and on disciplines that are specific of closed-in large-scale enterprises. Historians of labor and management, however, rarely take agriculture as an object of study despite the fact that at the start of a new phase of agrarian capitalism agents of “agricultural progress” were enthused by and somewhat fascinated at the prospect of optimizing the use of animal and human labor in the sector. In the tradition of eighteenth century engineers, they developed rigorous methodologies to investigate the use of land, people and animals that are comparable to the advances obtained, albeit more systematically, in the industrial sector. This paper contributes to the analysis of the reform of quantification and use of numbers in farms during the first half of the nineteenth century.

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