L’interdiction des dépassements d’honoraires pour les bénéficiaires de la CMU‑C : quelles conséquences pour les médecins et dentistes libéraux ? / The Ban on Extra Fees for Beneficiaries of the CMU-C Health Cover: What Consequences for Physicians and Dentists in Private Practice?

Fiche du document

Date

2021

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.




Citer ce document

Brigitte Dormont et al., « L’interdiction des dépassements d’honoraires pour les bénéficiaires de la CMU‑C : quelles conséquences pour les médecins et dentistes libéraux ? / The Ban on Extra Fees for Beneficiaries of the CMU-C Health Cover: What Consequences for Physicians and Dentists in Private Practice? », Economie et Statistique, ID : 10.24187/ecostat.2021.524d.2046


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

Whilst it is forbidden to charge patients with CMU‑C health cover fees in excess of the reimbursable regulated fee (or extra‑fees), so as to make their access to care easier, field experiment studies report discrimination against the latter by physicians. This issue is approached here from the angle of healthcare supply, using four waves of longitudinal administrative data on physicians in private practice between 2005 and 2014. We examine whether this ban on excess fees for CMU‑C beneficiaries, i. e. charging them fees in excess of the standard social security‑negotiated fees agreed under the public health insurance scheme, generates a real financial constraint for Sector 2 physicians (those who charge extra‑fees) and dentists in private practice. Estimates show a significant drop in the average extra‑fees per procedure when physicians accept more CMU‑C patients in their practice. Even if costs are transferred (cost‑shifting), with other patients being charged higher extra‑fees, this is not enough to offset the financial impact. However, this restriction does not have a negative impact on total fees for Sector 2 specialists, general practitioners and dentists, as they increase their volume of activity at the same time.

Alors que la facturation de dépassements d’honoraires aux bénéficiaires de la CMU‑C est interdite pour favoriser leur accès aux soins, des études de testing font état de discrimination à leur encontre de la part des médecins. Cette question est ici abordée du côté de l’offre de soins, à partir de quatre vagues de données administratives longitudinales concernant les médecins libéraux entre 2005 et 2014. Nous examinons si cette interdiction des dépassements pour les patients CMU‑C crée une réelle contrainte financière pour les médecins du secteur 2 (pratiquant des dépassements) et les dentistes libéraux. Les estimations montrent une baisse significative du dépassement moyen par acte quand les médecins accueillent plus de patients CMU‑C. S’ils existent, des reports avec des dépassements plus élevés sur les autres patients ne suffisent donc pas à annuler le choc financier. Toutefois, cette contrainte de tarif n’a pas d’impact négatif sur les honoraires totaux, pour les généralistes, les spécialistes du secteur 2 et les dentistes, car ils augmentent leur activité dans le même temps.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en