Le processus d’intersubjectalisation à travers l’institution sport : entre emprise et créativité

Résumé Fr En

L’auteur aborde le sport en tant qu’exemple de ces institutions sommées aujourd’hui de prendre la mesure des enjeux contemporains de la subjectivation. Les notions de dysrythmie, d’emprise et de dé-ception sont tour à tour convoquées afin de les éclairer et d’affiner les lignes de force qui s’exercent très souvent actuellement dans le cadre de la rencontre. L’analyse permet de repérer les qualités recherchées dans l’institution, garante d’une réception sans réelles conditions, acceptant un retrait sur la seule décision du sujet, supportant les attaques et les mouvements de désillusion qui lui sont adressés. L’institution doit permettre l’établissement d’une matrice de contact, utilisable en libre-service et adaptable en fonction des péripéties rencontrées par le sujet. Ce sont les bases de ce qui permet ou non une dynamique d’intersubjectalisation qui sont alors esquissées.

The author approaches sport as an example of modern-day institutions that are called upon to take into account the contemporary issues of subjectivation. The notions of dysrhythmia, ascendency and dis-appointment are successively examined in order to clarify and refine the main lines influencing the framework of the encounter. The analysis enables expected qualities within the institution to be identified, which guarantees reception without any real conditions, accepts withdrawal based on the mere decision of the subject, and supports the attacks and dissappointments that are addressed to it. The institution must allow a contact matrix to be constructed, which can be used freely and be adapted depending on the events experienced by the subject. The foundations of what makes a dynamic of intersubjectalization possible are then sketched out.