2015
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Étienne Wolff, « Pétrarque et Boccace lecteurs des Métamorphoses d’Apulée », MOM Éditions, ID : 10670/1.ta4ita
Mises à la disposition des humanistes italiens à partir des années 1320-1330, les Métamorphoses se diffusent aussitôt abondamment. Pétrarque a possédé et annoté un superbe manuscrit enluminé d’Apulée, le Vaticanus latinus 2193, premier manuscrit qui contienne conjointement ses œuvres littéraires et ses œuvres philosophiques. Il a lu tout Apulée avec intérêt, quoiqu’il affecte de ne l’avoir parcouru qu’à la hâte. Deux motifs principaux semblent pouvoir expliquer son intérêt pour les Métamorphoses : la lecture allégorique qu’il doit en faire et un goût pour leur langue. La situation est complètement différente, et beaucoup mieux connue, pour ce qui est de Boccace. Boccace a utilisé (Décaméron), imité (Epistolae II) et interprété (mythe de Psyché dans les Genealogiae) Apulée. Le Conte d’Amour et Psyché et le roman d’Apulée dans son ensemble illustrent parfaitement sa théorie de la fiction comme allégorie.