2020
Cairn
Yves Frénot, « Le système du traité sur l’Antarctique : une gouvernance unique pour la paix, la science et la protection de l’environnement », Stratégique, ID : 10670/1.tbwg5z
La France est l’un des cinq pays revendiquant une portion du continent Antarctique, la Terre Adélie. Cette position de pays dit « possessionné », la présence de deux bases scientifiques française (Dumont d’Urville) ou franco-italienne (Concordia) ainsi qu’une recherche polaire d’excellence sont autant de raisons pour lesquelles la France est un acteur essentiel au sein du Système du traité sur l’Antarctique. Ce dernier est un outil unique qui, en gelant les prétentions territoriales, permet aujourd’hui aux 53 États signataires de rendre la recherche scientifique et la protection de l’environnement les objectifs essentiels de la gouvernance internationale de cette région. Pour prendre ses décisions, la Réunion consultative du traité sur l’Antarctique s’appuie sur l’expertise du Comité pour la protection de l’environnement, émanation du protocole de Madrid. Parmi les règles énoncées par ce dernier, le moratoire sur l’exploitation des ressources minérales de l’Antarctique est sans doute la plus connue.