Le corps des femmes dans la Tunisie postrévolutionnaire : Propriété individuelle ou corps otage ?

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2020

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Abir Kréfa et al., « Le corps des femmes dans la Tunisie postrévolutionnaire : Propriété individuelle ou corps otage ? », L'Homme & la Société, ID : 10670/1.tcvkew


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Pendant la révolution tunisienne, les usages du corps ont été divers : instrument de politisation et de publicisation à travers les immolations, les nombreuses grèves de la faim et autres souffrances, il a aussi fait l’objet de mobilisations propres. Des femmes, se revendiquant ou non féministes, ont ainsi réclamé la liberté de disposer de leur corps. Dans ce cadre se situent tout aussi bien les mobilisations contre les violences, en particulier sexuelles, que les revendications de se vêtir et/ou se dénuder comme elles l’entendent. L’article analyse, à partir d’entretiens et d’archives, les modalités et les enjeux d’une mobilisation contre le viol en Tunisie entre 2012 et 2014, au sein de laquelle les autrices ont été engagées. D’une part, il relativise la spontanéité de la mobilisation, tout en montrant les effets de l’événement révolutionnaire, qui a notamment permis la formation d’une nouvelle génération de féministes. D’autre part, il montre que les stratégies discursives des militantes, surtout des aînées, n’échappent pas à certaines ambivalences, si bien que le corps des femmes demeure aussi l’objet d’une bataille partisane.

During the Tunisian revolution, body was diversely used. It was an instrument of politicization and increasing media coverage, with immolations, hunger strikes and other physical sufferings. But body was also the center and main subject of many mobilizations. Many women, some describing themselves as feminist and some other not, claimed that their body was their own property: they denounced violences, in particular sexual ones; they claimed their right to get dressed and/or get naked according to their will. Based on the exploration of interviews and archives, the article analyzes the ways a mobilization against rape took place in Tunisia between 2012 and 2014. First, the article puts the spontaneousness of the mobilization in perspective, and in the same time shows the effects of the revolutionary movement, which allowed the emergence of a new generation of feminists. Secondly, the article shows that the strategy adopted by the actors of the mobilization, mainly the eldest ones, were ambiguous, and that women’s body remains the object of a battle between political parties.

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