Les opérations censoriales, entre remobilisation des Romains et élaboration de la légende du “vaincre ou mourir”

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2023

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Clément Bur, « Les opérations censoriales, entre remobilisation des Romains et élaboration de la légende du “vaincre ou mourir” », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.tdk6tm


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Résumé En Fr

This paper explores the role of censorial operations in the aftermath of the serious defeats at the beginning of the Second Punic War through the lectio senatus of M. Fabius Buteo, the alleged conspiracy of Cannes, and the downgradings affecting defeated or captured soldiers. The regimen morum aimed as much at remobilising the Romans as at silencing the opponents of the all-out war and in particular the supporters of a peace with Carthage, of whom M. Caecilius Metellus, the tribune of the plebs of 213, was perhaps the leader. It was in this context that the legend of “win or die” was forged, giving lasting direction to Roman diplomatic and military practices and encouraging a rewriting of the crisis at the beginning of the Second Punic War, but also of earlier conflicts, according to the idea that the Romans only accepted peace as victors.

Ce travail explore le rôle des opérations censoriales au lendemain des graves défaites des débuts de la deuxième guerre punique à travers la lectio senatus de M. Fabius Buteo, la prétendue conjuration de Cannes, et les dégradations affectant les soldats vaincus ou prisonniers. Le regimen morum visait autant à remobiliser les Romains qu’à réduire au silence les opposants à la guerre à outrance et notamment les partisans d’une paix avec Carthage dont M. Caecilius Metellus, le tribun de la plèbe de 213, était peut-être le chef de file. C’est dans ce contexte que se forgea la légende du “vaincre ou mourir” orientant durablement les pratiques diplomatiques et militaires romaines et favorisant une réécriture de la crise du début de la deuxième guerre punique mais aussi des conflits antérieurs selon l’idée que les Romains n’acceptaient la paix qu’en vainqueurs.

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