Nicolas Clénard au Maroc, ou le paradoxe d'un humanisme anti-humaniste ?

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2022

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Tristan Vigliano, « Nicolas Clénard au Maroc, ou le paradoxe d'un humanisme anti-humaniste ? », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.tj9sk1


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Résumé En Fr

If humanism historically originated in the discovery and comparison of texts, this philology was first exercised in European lands. It is therefore as a borderline case, marginal and therefore defining, that Nicolaus Clenardus should interest us. In 1540, this Flemish humanist left Spain for Morocco in search of Islamic texts that he intended to use for evangelistic purposes. After briefly presenting this journey and this research, we highlight what could be called a paradox: for the precise reason that it bears witness to a relationship to letters characteristic of Renaissance humanism, Clenardus' approach could be considered anti-humanist, according to our own criteria and according to the relationship to men that it reveals. Of course, this paradox is based on a temporal syllepsis that deserves to be questioned. And this questioning may, in turn, call for a reflection on what a humanist approach to ancient humanisms can or should be.

Si l’humanisme trouve historiquement son origine dans la découverte et la comparaison des textes, cette philologie s’exerce d’abord en terres européennes. Aussi est-ce au titre de cas-limite, marginal donc définitoire, que Nicolas Clénard doit nous intéresser. En 1540, cet humaniste flamand quitte l’Espagne pour le Maroc, à la recherche de textes islamiques qu’il entend utiliser dans un dessein évangélisateur. Après avoir brièvement présenté ce voyage et cette recherche, nous mettons en évidence ce qu’on pourrait appeler un paradoxe : pour la raison précise qu’elle témoigne d’un rapport aux lettres caractéristique de l’humanisme renaissant, la démarche de Clénard pourrait être considérée comme anti-humaniste, selon nos propres critères et d’après le rapport aux hommes qu’elle révèle. Bien entendu, ce paradoxe repose sur une syllepse temporelle qui mérite d’être interrogée. Et cette interrogation appelle peut-être, à son tour, une réflexion sur ce que peut ou doit être une approche humaniste des humanismes anciens.

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