Que faire de la violence ? Retour critique sur Girard, en passant par Mauss et le don

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2020

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François Gauthier, « Que faire de la violence ? Retour critique sur Girard, en passant par Mauss et le don », Revue du MAUSS, ID : 10670/1.tkvn9l


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Pour contribuer à la discussion sur le croisement de l’œuvre de Marcel Mauss et de René Girard, cet article développe une critique du dernier en s’appuyant essentiellement sur l’œuvre du premier, et notamment l’ Essai sur le don. L’article présente d’abord une synthèse des éléments composant ce qu’il faut bien appeler le « système girardien », en insistant sur la fonction de la religion comme tempérance de la violence et des conflits internes et externes. La critique dénonce surtout une métaphysique larvée au cœur de ce système : la grâce et le pardon chrétiens comme clé de la sortie de la violence mimétique, ainsi que la tautologie des mécanismes du désir mimétique et de la victime émissaire, qui cachent des processus de demande de reconnaissance et empêchent de penser l’amour et l’amitié. L’article entre enfin de plain-pied dans le débat opposant les girardiens et les MAUSSiens sur l’antériorité et le caractère originaire du sacrifice ou du don, en prenant parti résolument en faveur de ce dernier.

In order to contribute to the debate on the crossed works of Marcel Mauss and René Girard, this article develops a critique of the latter based on the former, and in particular his Essay on the Gift. The article first presents a synthesis of the elements that make up what the author calls the “Girardian system” while insisting on the function of religion as the temperance of violence and internal and external conflicts. The critique denounces the metaphysical aspects on which the system rests: the Christian notions of grace and forgiveness as the only way to truly get out of the vicious cycles of mimetic violence, as well as the tautological nature of the mechanisms of mimetic desire and of that of the scapegoat, which hide demands for recognition and forbid Girard to think love and friendship. The article then moves head-on into the debate opposing Girardians and MAUSSians about the anteriority and originality of the sacrifice or of the gift, while arguing strongly in favor of the latter.

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