Cancer du sein : danger des certitudes prétendues

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2004

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B. Junod et al., « Cancer du sein : danger des certitudes prétendues », Santé Publique, ID : 10670/1.tmu7x2


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L’augmentation artificielle de l’incidence annuelle des cancers du sein en France estimée à 30 000 nouveaux cas en 2000 s’expliquerait par un défaut de 1,2 % de la spécificité de l’ensemble des procédures diagnostiques. Sociologiquement, on constate que le « primum nil nocere » (« d’abord ne pas nuire ») hippocratique a fait place aujourd’hui à un « primum agere » (« d’abord agir »). C’est aux professionnels qu’incombe le devoir d’information des usagers sur les limites et les risques du dépistage. D’un point de vue éthique, les programmes de dépistage ont puisé leur légitimité dans la maxime suivante : il n’y a pas de mal à vouloir le bien. L’absence d’alternative n’est pas un argument suffisant pour justifier la pratique d’un dépistage aux conséquences incertaines.

The artificial increase of breast cancer incidence is estimated as amounting to 30,000 new cases in the year 2000 in France. This increase would be attributable to a 1.2 % lack of specificity for the whole range of diagnostic procedures. Sociologically, it appears that the Hippocratic devise « primum nil nocere » (« first don’t harm ») has been replaced today by « primum agere » (« act first »). Professionals should give information about both limitations and risks of screening. From an ethical point of view, screening programs justify themselves arguing that « there can’t be harm in doing good ». Absence of alternative strategies is not a sufficient argument for justifying screening with its uncertain consequences.

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