2018
Cairn
Jean-Louis Chabernaud, « Prise en charge périnatale des enfants nés avec un liquide méconial : de tout à rien ! », Revue de Médecine Périnatale, ID : 10670/1.to5fz1
Le syndrome d’inhalation méconiale (SIM) reste une cause fréquente de détresse respiratoire sévère chez le nouveau-né à terme ou proche du terme. Grâce à l’amélioration de la coopération obstétricopédiatrique, l’approche de la prévention du SIM a beaucoup changé au cours des 15 dernières d’années. De nombreuses études ont permis de reconsidérer la prise en charge anténatale et en salle de naissance des nouveau-nés naissant dans un liquide méconial. Depuis que les obstétriciens ne laissent plus les grossesses dépasser le terme de 41 semaines d’aménorrhée, l’incidence des inhalations de liquide méconial a considérablement diminué. En présence d’un liquide méconial, une surveillance continue du rythme cardiaque fœtal au cours du travail permet de reconnaître et de prendre activement en charge une hypoxie fœtale débutante et de réduire le risque d’inhalation méconiale. L’amnio-infusion avant l’accouchement est actuellement abandonnée. De même, l’aspiration systématique oro – et nasopharyngée avant le dégagement des épaules et l’aspiration systématique dans la trachée (sous laryngoscope ou après intubation endotrachéale) ne sont plus recommandées. L’objectif essentiel est aujourd’hui de ventiler le nouveau-né asphyxique, né dans un liquide amniotique méconial, en pression positive sans délai (moins d’une minute), lorsqu’il présente d’importantes difficultés d’adaptation à la vie extra-utérine.