Paul de Cassagnac, du victorisme au solutionnisme (1879-1886)

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2019

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Thibault Gandouly, « Paul de Cassagnac, du victorisme au solutionnisme (1879-1886) », Napoleonica. La Revue, ID : 10670/1.tv0r3f


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La mort inattendue du prince impérial en 1879 laisse les notables du parti bonapartiste dans le désarroi. L’ordre de succession désigne pour nouveau chef de la Maison impériale le prince Napoléon-Jérôme, cousin de Napoléon III, aux opinions républicaines et athée, tandis que le testament du prince impérial l’exclut au profit de son fils aîné, le prince Victor. Paul de Cassagnac, député bonapartiste du Gers et rédacteur en chef du Pays, politiquement très à droite et défenseur des intérêts religieux, ne peut accepter l’option jérômiste et soutient les droits du prince Victor. Initialement quasiment isolé quant à ce choix au sein de son parti, il parvient néanmoins peu à peu à constituer un mouvement en faveur du prince Victor, coupant de fait le parti bonapartiste en deux. À force d’efforts et d’intrigues, il réussit à séparer le fils du père pour donner au premier son indépendance politique en 1884. Pourtant, les relations entre le prince Victor et Paul de Cassagnac se détériorent rapidement pour des raisons personnelles et politiques. Parallèlement, Cassagnac rencontre le comte de Paris et se lie avec le chef de la Maison d’Orléans, tout en conservant ses idées bonapartistes. En 1885 et début 1886, les tensions montent entre le prince Victor et le député du Gers, qui finissent par se détester cordialement. Le départ du prince pour Bruxelles en juin 1886, à l’occasion de l’application de la loi d’exil des princes, met un point final à ses relations avec Cassagnac.

The sudden death of the Prince Impérial in 1879 left the notables of the Bonapartist party in disarray. On the one hand, the order of succession designated Prince Napoléon-Jérôme, cousin of Napoleon III, as the new head of the Imperial House, an atheist with republican opinions, whilst the Prince Impérial’s will excluded him, preferring Napoléon-Jérôme’e eldest son, Prince Victor. Paul de Cassagnac, Bonapartist député for the Gers and chief editor of Pays, politically very right-wing and a defender of religious interests, could not accept the the ‘Jérômist’ option and supported the rights of Prince Victor. Though initially quite isolated in the party for his choice, he managed nevertheless to create a movement in favour of Prince Victor, effectively cutting the Bonapartist party in two. By dint of much effort and a certain amount of intrigue, he managed to separate the father from the son, thereby giving the latter his political independence in 1884. Regardless, relations between Prince Victor and Paul de Cassagnac were to deteriorate rapidly for personal and political reasons. At the same time, de Cassagnac met the Comte de Paris and became close to the head of the House of Orléans, without however abandoning his Bonapartist ideas. In 1885 and at the beginning of 1886, tensions between Prince Victor and the Député of the Gers began to mount, leading eventually to a cordial mutual detestation. The Prince’s departure for Brussels in June 1886, on the application of the law of exile, brought relations with de Cassagnac to a final close.

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