Le Centaure et le Schimmel : Onto-logique d’une fiction dans la Psychologie du point de vue empirique

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La théorie des deux objets, ou du médiateur, et la théorie adverbialiste de l’intentionnalité sont les deux grandes percées de l’ontologie brentanienne. Mais comment caractériser le passage de la première à la seconde, emblématique de la période réiste de l’œuvre de Brentano ? Sur la base d’une étude des appendices posthumes publiés dans l’édition de la Psychologie de 1924, et tout particulièrement des exemples où des objets non existants sont représentés, on montre que la stratégie adverbialiste ne fait pas de l’objet immanent un mode de l’acte, mais bien un mode du penseur. L’adverbialisme ne constitue donc pas une coupure épistémologique dans l’évolution de la pensée de Brentano, mais était bien plutôt inscrit au sein même de la théorie des deux objets.

The Centaur and the Schimmel. Onto-Logic of a Fiction in the Psychology from an Empirical Point of View The theory of the dual object, or of the mediator, and the adverbialist theory of intentionality are the two great breakthroughs of Brentanian ontology. But how is one to characterize the shift from the former to the latter, which is distinctive of the “reist” period of Brentano’s work? Drawing on an analysis of the posthumous appendixes published with the 1924 edition of the Psychology, and most notably the examples in which non existing objects are represented, it is shown that the adverbialist strategy does not turn the immanent object into a mode of the act, but into a mode of the thinker. Accordingly, adverbialism is no epistemological rupture within the evolution of Brentano’s thought, but was rather already present in the dual object theory itself.