Et pour quelques pennies de plus : du bon usage de Ticklepenny dans Murphy

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Considéré par les critiques et les biographes comme une caricature d’Austin Clarke, le poète irlandais, et comme le moyen choisi par Beckett pour faire la satire de la Renaissance littéraire irlandaise, Austin Ticklepenny est au mieux un personnage de second ordre dans Murphy. Prenant appui sur la philosophie de l’Histoire de Vico telle que Beckett l’expose dans « Dante...Bruno.Vico..Joyce », le texte qu’il écrivit pour servir de rempart à Work in Progress, cet article entend démontrer que Murphy est jusqu’à un certain point structuré comme les trois époques de Vico, et que Ticklepenny joue un rôle essentiel dans la transition d’une phase à une autre. L’utilité de Ticklepenny pour Murphy, et l’utilisation qu’il fait de Murphy, peuvent être réévaluées à l’aune de ce modèle. Chemin faisant, la ligne de partage entre la Renaissance littéraire irlandaise et le modernisme fait l’objet d’un réexamen.

Regarded by critics and biographers as a mere caricature of Irish poet Austin Clarke, and as the means Beckett chose to satirize the Irish Literary Revival, Austin Ticklepenny is at best a second-rate character in Murphy. Starting from Beckett’s exposition of Vico’s philosophy of History in « Dante...Bruno.Vico..Joyce », the essay he wrote to buttress Joyce’s Work in Progress, this paper argues that Murphy is somehow patterned on Vico’s three ages, and that Ticklepenny plays a determining role in the transition from one phase to the next. Seen through this prism, Ticklepenny usefulness to, and employment of, Murphy can be better assessed. The dividing-line between the Revival and Modernism is also reconsidered.

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