2007
Cairn
Tareq Arar, « L'« effet Nasrallah » : les conséquences de la guerre israélo-libanaise au Proche-Orient », Hérodote, ID : 10670/1.u25b6d
L’affirmation de Hassan Nasrallah, et du Hezbollah, en tant que défenseur des droits de la nation arabe lors de la guerre israélo-libanaise de juillet-août 2006 pourrait lui donner un rôle politique d’une nouvelle envergure. Néanmoins le Hezbollah est un mouvement aux capacités restreintes: il agit dans un petit pays divisé (le Liban) et c’est une organisation chiite (l’identification des masses arabes sunnites au leader libanais est donc loin d’être une évidence). Ce sont pourtant les conséquences de son succès que nous aborderons dans cet article. La récente épreuve de force remportée par le Hezbollah face à Israël ne manquera pas de donner un formidable élan aux mouvements islamistes en plein essor depuis le début des années 1980. Mais l’apparente unité entre islamistes chiites et sunnites réunis sous la bannière du Hezbollah pourrait cependant n’être que conjoncturelle. Enfin, l’échec d’Israël réconforte les positions respectives de l’Iran et de la Syrie dans leur confrontation avec les États-Unis et la communauté internationale.