2008
Cairn
Isabelle Alfandary, « La pensée à l'œuvre chez David Antin », Études anglaises, ID : 10670/1.u3ku96
Le présent article interroge la nature paradoxale des improvisations poétiques de David Antin. Le caractère d’oralité d’une telle pratique est contredit par l’existence de transcriptions écrites retravaillées par le poète. Ne relevant strictement ni de la parole, ni de l’écriture, les poèmes de David Antin participent de ce que le poète et critique Charles Bernstein appelle l’ère « postalphabétique ». Dans ses poèmes improvisés, Antin approche la dimension matérielle de la langue, fait l’expérience de ce qu’il désigne comme « le son de la pensée ».