L'intrusion de l'image technique dans le réel à l'âge des appareils

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2009

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Emmanuel Brassat, « L'intrusion de l'image technique dans le réel à l'âge des appareils », Essaim, ID : 10670/1.ud3pci


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Le philosophe Vilém Flusser a analysé l’émergence de la photographie comme emblématique d’un âge nouveau de la civilisation. En effet celui-ci se voit déterminé par l’usage des appareils, c’est-à-dire d’instruments ou de dispositifs fonctionnels programmés produisant des images techniques. Il mettrait fin à la prédominance de l’écriture linéaire et du temps historique qui, eux, avaient supprimé l’obédience des images écrans du monde traditionnel. Cette nouvelle culture découlerait d’une vision plus directe de la réalité sous forme d’images issues du fonctionnement des appareils : photographies, films, vidéos. Or de telles images techniques, loin d’être spontanées, résultent d’écritures de symboles, de calculs numériques qui font exister et fonctionner les appareils de visualisation. Et, du fait de l’usage généralisé des appareils, ces black box, comme les désigne Flusser, seraient les programmes de ceux-ci qui détermineraient les conduites individuelles. Le traitement automatisé et combinatoire de l’information serait donc devenu la loi sous-jacente de la nouvelle visualité. D’une telle évolution, on peut, en guise d’exemple, observer les conséquences sur l’image du corps dans la pornographie. Peut-on alors affirmer que la technologie est venue reconduire l’ancien cercle magique de l’image qu’il faudrait de nouveau vouloir briser ? En suivant et s’éloignant à la fois des analyses de V. Flusser, nous soutiendrons que : percevoir, dire, figurer, inscrire, montrer, simuler et exhiber, ne s’équivalent nullement. À travers une telle théorie de l’image, c’est bien la question de la nature des signes qui se trouve posée.

The intrusion of technical pictures into the real in the age of camera devices The philosopher, Vilèm Flusser described the advent of photography as the sign of a new age of civilisation. Effectively, the era can be defined by the use of camera devices, that is, instruments or functional devices programmed to produce technical pictures. It put an end to the predominance of linear writing and historical time which, in turn, had ended the subservience of screen pictures of the traditional world. This new culture ensued from a more direct vision of reality, in the form of pictures stemming from the use of camera devices : photos, films, videos. However, such technical pictures, far from being spontaneous, are the result of symbol writings and digital calculations which produce and operate visualisation devices. And, due to the widespread use of these devices, black boxes, as Flusser refers to them, their programmes finish in determining individual behaviour. The automatic and combinatorial processing of information thus becomes the under-lying law of a new visualisation. From such an evolution one can, by way of example, observe the consequences for the image of the human body in pornography. Can one thus assert that technology has come to renew the former magic circle of the picture, which is again in need of breaking ? Whilst both holding with and diverging from V. Flusser’s analysis, we maintain that to perceive, to say, to represent, to inscribe, to show, to simulate and to display are all profoundly different. Through such a theory on images, it is decidedly a question of the nature of signs which bears raising.

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