La mort des grands

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La mort d’un prince, dès lors que dépendent de son autorité personnelle les décisions qui affectent le sort du royaume, est forcément un moment de fragilité du pouvoir et d’incertitude sur le sort des affaires en cours, depuis les grandes affaires de la paix et de la guerre jusqu’aux intérêts des particuliers suspendus au bon vouloir du souverain. Selon l’évolution des institutions et au gré de la conjoncture, suivant l’âge du prince et le caractère plus ou moins prévisible de sa disparition, la crise qu’entraîne cet événement est plus ou moins grave. Des créations symboliques, qu’elles s’expriment dans un cérémonial, dans les arts ou dans la littérature, tentent de pallier cette fragilité et de combler cette vacance. Ou même de les convertir en avantages en versant au profit des successeurs la mémoire du défunt, dont on célébrera et au besoin on inventera les succès, les vertus, les actions exemplaires, et dont on entourera les restes d’un respect religieux, ces restes et le lieu qui les abrite devenant le patrimoine symbolique du royaume ou de la dynastie.

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