2020
Cairn
Antoine Frémont, « Grande vitesse ferroviaire, concurrence et territoires », L’Espace géographique, ID : 10670/1.uny2gg
La concurrence appliquée à la grande vitesse ferroviaire est sans doute bénéfique pour accroître les performances des opérateurs de transport, comme le montre l’article de Frederico Antoniazzi et al. (2019). Mais l’est-elle pour les territoires ? L’article analyse alors les motivations et intérêts de quatre acteurs différents par rapport à la grande vitesse ferroviaire : les voyageurs, les transporteurs, le gestionnaire de réseau et les territoires. Notre hypothèse principale est que la concurrence renforce la dynamique propre des réseaux qui favorise les pôles, le débit et la massification dans une logique de métropolisation. Elle accentue par conséquent les contrastes territoriaux. Les territoires, eux-mêmes en concurrence, permettent d’amortir à la marge l’effet d’archipel issu des réseaux à grande vitesse. Entre le temps court de la concurrence et celui plus long de la cohésion territoriale, les formes de la régulation entre les différentes parties prenantes restent à inventer.