Droits de propriété et croissance : L’émergence de la propriété « parfaite » et l’ouverture du marché foncier, moteurs de la croissance agricole ?

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2017

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Gérard Béaur et al., « Droits de propriété et croissance : L’émergence de la propriété « parfaite » et l’ouverture du marché foncier, moteurs de la croissance agricole ? », Histoire & Sociétés Rurales, ID : 10670/1.uo2bs2


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La question des droits de propriété et du rôle de leur redéfinition dans les processus de croissance est au cœur des interrogations actuelles sur les voies du développement agricole. À la suite des travaux pionniers de D. North, tout un courant néo-institutionnaliste prétend, en effet, qu’il faut, et qu’il suffit, qu’une propriété absolue, « parfaite » soit instaurée et que la fluidité de la circulation des biens-fonds soit assurée, pour que s’enclenche une modernisation de l’agriculture. Cet article entend s’emparer historiquement de ces théories en les soumettant à un examen critique et il se propose de juger de leur degré de validité. Par là, il revient à nouveaux frais sur les présupposés qui entourent encore trop souvent le système de la propriété partagée, la place des communaux et des droits collectifs, ou la prétendue inactivité du marché foncier. Il conduit ainsi à reprendre de manière neuve les considérations qui ont traditionnellement cours sur l’impact des enclosures ou sur les acquis de la Révolution française. Il soumet à l’épreuve des faits les préjugés idéologiques qui entourent la « révolution agricole » et il revisite certains mythes qui ont la vie dure en ce qui concerne aussi bien le modèle anglais que l’avance hollandaise dans le cadre d’une petite « divergence » rêvée.

The issue of property rights, and of the role played by their redefinition in the process of growth, is at the heart of current investigation into the paths to agricultural development. Following the pioneering work of D. North, a whole school of neo-institutionalist research has maintained that the joint introduction of a « full » right to property and of fluid circulation of land properties was a precondition both necessary and sufficient to trigger agricultural modernization. The present paper aims at appropriating these theories historically, by examining them critically and assessing their degree of validity. We will reconsider the assumptions which are still too often taken for granted when discussing systems of shared property, the role of the commons and communal rights, or the alleged lack of activity on land markets. This leads us to adopt an innovative take on the analyses usually developed around the consequences of enclosures, or the achievements of the French Revolution. We fact-check ideological prejudices associated with the « agricultural revolution », and reconsider the highly resilient myths underpinning an imagined « small divergence », including the so-called English model, or the purported Dutch lead.

ResumenLa cuestión de los derechos de propiedad y del papel de su redefinición en los procesos de crecimiento está en el centro de los interrogantes actuales acerca de las vías del desarrollo agrícola. Siguiendo los trabajos pioneros de D. North, toda una corriente neo-constitucionalista pretende, en efecto, que hace falta, y que basta, instaurar una propiedad “perfecta” y asegurar la fluidez del mercado de la tierra, para que arranque el proceso de modernización de la agricultura. Este artículo pretende examinar estas teorías a la luz de la historia para someterlas a un examen critico y se propone juzgar de su grado de validez, volviendo así sobre los prejuicios que aún menosprecian demasiado a menudo el sistema de propiedad compartida, la importancia de la propiedad concejil y de los derechos colectivos, o la supuesta atonía del mercado de la tierra. De manera que renueva la visión tradicional sobre el impacto de los cercamientos (enclosures) o sobre los beneficios de la Revolución francesa. Somete a prueba de los hechos los prejuicios ideológicos acerca de la “revolución agrícola” y critica ciertos mitos arraigados en la historiografía en lo que toca tanto el modelo inglés como al adelanto holandés en el marco de una pequeña “divergencia” soñada.

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