2021
Cairn
Ilona Hans-Collas, « Interactions entre textes et images. Les Danses macabres peintes dans les églises en France aux xve–xvie siècles », Le Moyen Age, ID : 10670/1.uora17
Les représentations de la Danse macabre en peinture murale occupent une place majeure dans l’iconographie macabre de la fin du Moyen Âge. Ces longues suites de personnages religieux et laïcs s’adaptent parfaitement aux vastes surfaces des murs d’églises et des cimetières. La conquête de ces espaces participe à la diffusion du thème dans des contextes différents, qu’ils soient cultuels, funéraires, liturgiques. Le choix des emplacements et les spécificités de chaque ensemble permettent de s’interroger sur la fonction de la Danse macabre au sein de l’édifice, la réception du thème par le spectateur, le rôle des commanditaires, l’utilisation des sources littéraires et le travail des artistes. À partir de la Danse macabre monumentale la plus ancienne connue, celle des Saints-Innocents de Paris (1424–1425), détruite au xviie siècle, d’autres peintures murales en France sont étudiées sous ces différents angles (La Chaise-Dieu, Kernascléden, Josselin, Strasbourg, Kermaria-an-Isquit, La Ferté-Loupière, Meslay-le-Grenet, Preuilly-sur-Claise et Brianny). Textes et images sont indissociables. L’interaction entre l’image et l’écrit s’exprime également par la présence insistante du prédicateur, probable allusion au rôle des Ordres mendiants.