Marx et l’avenir du capitalisme

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Marx a conçu différents scénarios sur l’avenir du capitalisme, en décrivant cet avenir comme une actualisation de plus en plus fidèle de l’essence du capitalisme. Si ce système social est une production privée médiée par le marché, on s’attendrait donc à ce que le capitalisme marche vers toujours plus de privatisation, toujours plus de marché. Le néolibéralisme serait l’avenir du capitalisme. Certains textes vont dans ce sens. Mais la dialectique de la concurrence induit un schéma inverse : la concentration capitaliste conduit à la formation de monopoles et à l’intervention de l’État. Ce schéma étaye le catastrophisme de Marx qui condamne le capitalisme à sa chute et il fait du capitalisme d’État la transition vers ce que la vulgate nommera socialisme, qui s’incarne dans une économie organisée, transparente.

Marx conceived different narratives about the future of capitalism, describing this future as a more and more faithful update of the essence of capitalism. If this social system is a market-driven private production, then capitalism would be expected to march towards ever more privatization, ever more market. Neo-liberalism would be the future of capitalism. Some texts go in this direction. But the dialectic of competition induces an inverse pattern : capitalist concentration leads to the formation of monopolies and to state intervention. This scheme supports the catastrophism of Marx who condemns capitalism to its downfall and makes state capitalism the transition to what vulgate will call socialism, which is embodied in an organized, transparent economy.